Les chefs d’État d’Afrique de l’Est ont décidé de déployer une force militaire conjointe dans l’Est de la République démocratique du Congo pour faire face aux groupes armés opérant dans cette région.
Lors d’un sommet qui s’est tenu jeudi dans la capitale kenyane, Nairobi, les dirigeants régionaux ont décidé qu’une telle force devait être mobilisée avec effet immédiat.
Selon une déclaration du sommet, tous les groupes armés opérant dans l’Est de la RD Congo doivent participer sans condition à un processus politique visant à résoudre leurs griefs. Ceux qui ne le font pas seront traités militairement, poursuit le texte.
La résolution de ce sommet apparaît comme une double victoire pour Kigali, qui s’est toujours opposé à la présence des militaires ougandais de l’UPDF en RDC. Cette résolution aura également le mérite de permettre l’entrée des forces armées rwandaises sur le sol congolais sous couvert d’une force sous-régionale.
Le 08 février dernier, Les menaces du président Rwandais de déployer des troupes contre les rebelles des FDLR en RDC inquiètent les Congolais. Paul Kagame avait tenu ces propos à Kigali au Rwanda, lors de la prestation de serment des nouveaux ministres.
Dans sa déclaration, le président rwandais a insisté sur le danger qui pèse sur son pays en raison de la présence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l’est de la RDC, où sont également présents les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). Pour Kagame, Kinshasa devait autoriser son pays à envoyer des militaires comme pour l’UDPF ougandais dont il soupçonne de soutenir les rebelles FDLR pour venir déstabiliser son pays.
Même si la composition de cette force conjointe n’a pas encore été dévoilé, il y a lieu de se demander de son importance, car il existe déjà sur le sol congolais, des forces armées ougandaises et kényanes. L’armée rwandaise est la seule force armée majeure a y être absente.
La résolution finale de l’accord stipule qu’une fois accomplie, cette force militaire conjointe doit quitter le sol congolais au même moment.
Lu pour vous